Alice Ostrang

« Sois proche de tes amis mais encore plus de tes ennemis »

"Regarde les courir et s'amuser!" Alice soupira en parlant à son amie. Les deux femmes venaient de sortir d'une maison interdite : une maison de tatouage et un lion ornait désormais le poignet de la femme. Elle le regarda. S'ils continuaient ainsi ils allaient finir par mourir. Elle le vit, dans le coin, un damné, un Anamnesis. D'un geste vif, elle releva, sa robe, sorti la dague de sa botte et la lança dans le coeur du damné. Il n'était qu'à quelques centimètres d'un des gamins qui s'amusait lorsqu'il s'effondra. Elle soupira à nouveau. C'était elle, la nouvelle chasseuse de la famille. Elle. Pourquoi ? Back 2 years later "Aller ! Sourit Alice ! Tu as enfin 18 ans, on va faire la fête. Tes parents ont prévu un truc vraiment cool ! Et on te trouvera un mari aussi !" La jeune fille regarda sa soeur, excédée. Elle ne voulait pas d'un mari, elle voulait être libre. Heureusement pour elle, quelques minutes après un billet l'annonçait qu'elle devait rejoindre son grand père. -Notre histoire se passe quelques mois après l'arrivée des premiers Anamnesis-. Elle entra dans la chambre du vieil homme un peu angoissée. La lumière était tamisée et son être cher était dans son lit. Elle s'approcha à son chevet et s'agenouilla, sa main se posa sur le lit. Il la lui prit comme il avait l'habitude. "Ma chérie. Tu as 18 ans aujourd'hui. Comme tu es belle. Bonne anniversaire. Tu sais que j'ai combattu ces créatures le jour où elles sont arrivées. Mais je suis trop vieux désormais. Chut ne dis rien. Je sais ce que tu vas dire. Ecoute moi jusqu'au bout. J'ai envoyé une missive. Tu vas me remplacer. Tu en as le force. Regarde moi s'il te plait Alice, dans les yeux ! Il faut toujours combattre le diable, c'est pour cela que Dieu a formé des personnes telles que nous. Et tu as cette force, cette force qui sauvera le monde. Pour moi s'il te plait ma chérie ! Fais le. Antoine sera ton entraîneur. N'oublis pas Alice, ceci est ma dernière volonté. Maintenant, dresse la tête, ne pleure pas et sort d'ici." La jeune femme le regarda sans comprendre. Au fond d'elle, elle savait bien que si elle lui lâchait la main il s'en irait. Et elle avait peur de le perdre. Si peur. Pourtant elle se leva, elle reconnaissait bien là cet homme qu'elle admirait tant. Il ne voulait pas mourir devant elle. Ravalant ces larmes, la tête haute elle se redressa et s'en alla, ne lâchant la main de l'homme qu'au dernier moment, ne se retournant jamais. Elle ne pleura pas. Jamais elle ne pleura mais elle ne participa aux festivités et se ferma dans sa chambre. Le lendemain elle entra chez Antoine. Cet homme d'une trentaine d'année devait être son mentor. Grand, brun et carré. Peu attirant. Un guerrier quoi. Alice s'entraîna des mois avec lui. Ne comptant plus les heures qu'elle passait à ses côtés. Sa famille s'inquiétait, non consciente de ce qui se tramait. Puis ce fut le jour, le jour où elle eut la possibilité de chasser ces damnés avec lui. Ce fut un grand jour. Cela faisait presque 6 mois qu'elle s'entraînait sur des mannequins. Sur le terrain, elle comprit que tout ce qu'elle avait apprit était fort utile. Ils ne se firent pas dévorer et survirèrent. Désormais, ils chassaient ensemble. Les mois passèrent et les années aussi. Tree months later than the present C'était un soir. La lune brillait et éclairait les deux chasseurs. La robe d'Alice claquait au vent. Bientôt ils n'auraient plus froid. Un damné se présenta devant eux, toutes dents dehors. Alice dégaina, Antoine resta en arrière. En quelques minutes se fut finit. Elle essuya son épée sur l'herbe fraîche et encore mouillée. Malheureusement pour eux, cet Anamnesis n'était pas seul. Et bientôt ils furent encerclés. La jeune femme se battait dos à dos avec Antoine. Glissant par moment, se rattrapant à nouveau, touchée, attaquant, tuant. Le sang tachait ses mains et ses habits. Son épaule avait été bien mordue. Mais ils étaient enfin morts. Cela avait prit du temps mais ils étaient tous morts. Heureusement. Elle se retourna pour sourire à son mentor mais aucun ne sourire ne parvint à se dessiner sur ces lèvres. Elle l'observait et ses yeux se voilaient de tristesse. Non ! pensa t'elle. non pas lui !. La jeune femme le sentait. Antoine n'était plus. Il s'était fait prendre par un Anamnesis. Elle resserra sa poigne sur son épée. L'homme la supplia des yeux. "Alice ! Que fais tu ! C'est moi. Je peux te le prouver ! Alice ne fait pas ça ! S'il te plait ! Alice c'est moi Antoine ! Te souviens tu de la fois où..." Les larmes coulaient sur les joues roses de la femme. Son épée venait se planter dans le ventre de son maître. Elle murmura : "Je ne t'oublierais jamais Antoine. Je t'aime." Elle lui lança un baisé, prit l'épée de son amant secret et s'en alla, laissant les corps ainsi. Arrivée chez elle, elle ne pleura pas. Elle ne savait pas pleurer. Elle ne sait toujours pas pleurer. Elle resta ainsi, sur son lit, à fixer l'épée de celui qui avait été un père, un maître, et un mari possible pour elle. Now Alice fit quelques mouvements et sortit la dague du ventre du damnée. Elle caressa les cheveux du gamin et lui fit promettre d'être plus attentif désormais. Un drame est si vite arrivé. Elle regarda son amie, la salua d'un signe de main. Et s'en alla, elle devait rejoindre la maison, elle avait une réunion. Comme d'habitude, les habitués de la réunion la regardèrent d'un mauvais oeil. C'était ainsi depuis qu'elle était arrivée dans la maison. Ils ne l'avaient jamais aimé. Majoritairement parce qu'elle était une femme et qu'ils la jugeaient incapable de quoi que ce soit mais aussi parce qu'elle avait tué Antoine et pour finir parce qu'elle était plus libre que la moitié d'entre eux. Son but à elle était d'éliminer les Anamnesis mais eux voulaient aussi être dans le gouvernement. Ils étaient trop sûrs d'eux, trop hauts placés dans leur propre estime. La survie du peuple oui s'ils vivaient aussi. Ils aimaient tout contrôler et surtout la contrôler elle. Mais elle était respectée tout de même au sein de la maison. Sinon ça ferait longtemps qu'elle ne serait plus présente. Comme toujours, elle ignora les regards de ces "amis" et s'assit à sa place. Elle regarda la chef droit dans les yeux. Ce dernier se leva. "Voici notre ordre du jour..." Calme, il fallait juste qu'elle reste calme et elle resterait dans le groupe.

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