Is There Anybody Outhere ? Is There Anybody Outhere ?

J’ouvre les yeux. Il fait noir. Tout noir. D’une main mal assurée, je cherche les barreaux de mon lit. Le silence règne. Le silence. Quoi de plus oppressant que le silence dans un noir des plus total ? Rien ne peut prouver que vous existez, rien ne peut prouver que vous êtes à l’endroit ou vous croyez être. Et cette idée, de l’inconnu . . . me terrifiait.

J’ai toujours eu peur du noir. J’ai toujours redouté le moment ou il faut souffler la chandelle le soir. Du moins, lorsque j’étais enfant. Car ce temps là est fini depuis bien longtemps. Désormais l’obscurité n’est plus ma prison. C’est mon échappatoire.

***

Je suis née le 23 février 1830. Tard dans la nuit, dans le manoir des Health. Au sein des Health. Auprès d’Alliénor Health et Thibault Health, mes deux précieux parent. Ma vie était déjà toute tracée. Ainée de la noble famille Health, j’était destinée a devenir une lady des plus élégante au sein de notre société anglaise. N’est ce pas risible ? Je devais devenir celle qui brille de mille feux, celle que l’on admire, que l’on adore. Et je suis devenue la souveraine de la nuit. Mon père état un grand homme, haut placé dans la société, très proche de la Reine, mais tout le monde savait que sa véritable passion était l’escrime, tandis que ma mère était femme au foyer, a s’occuper de moi, et de mon petit frère qui vint naitre quelque année après moi. Thomas.

Thomas était un garçon adorable. Adorable. Et je l’adorais. Je l’adorais tant. Pourtant, nous ne pouvions pas nous supporter. Dés qu’il était dans la pièce, il fallait que je devienne agressive. Une manière de me protéger surement. Pourtant, il ne disait rien, il continuait à sourire avec insouciance, a me faire des compliments, a me tirer les cheveux. Il continuait à être l’adorable petit garçon que je faisais semblant de détester. Mais nul ne peux détester un pareil petit ange. Mon petit Thomas. . .

Mon père était un homme très souriant. Un père idéal. Beaucoup de mes amie, celles que je voyais lors des gouters organisée par ma mère, ne cessait de me rappeler que mon père était un homme formidable, que j’avais beaucoup de chance, mais je crois qu’elle le jugeait plus sur l’argent qu’il ramenait notre manoir qu’a sa véritable personnalité. Et puis j’en étais consciente, de toute manière. Je le savais, que la plupart des hommes de l’époque sont hautains, et ne porte que peu d’attention a leurs enfant. Mais lui était différent. Il était . . . comment dire . . . plus humain. C’est lui qui m’avait tout appris. C’est lui qui m’avait appris l’escrime, au grand malheur de ma mère.

Ma mère, elle, était la plus douce des personnes. Elle ne cessait de me reprendre, sur ma façon de parler, de bouger, de m’habiller. Toujours un sourire tendre aux lèvres, ses cheveux doré délicatement relevée en un chignon lâche, c’est cette image que je garde d’elle, et non pas celle de la riche dame qui se pavane dans ses hait de luxe. C’était une parfaite lady, et je rêvais de lui ressembler jusqu’à ce jour là. . .

C’était le 15 aout 1853. Cette date est devenue historique désormais. Plus qu’historique. Epique. Epique comme étant le début de la chute de Londres. De notre belle et magnifique capitale resplendissante, éclairant toute l’Angleterre de son éclatante lumière, fut plonger dans une nuit que tous croyait éternelle. Pour nous tous, c’était la fin du monde.
Je n’avais plus peur du noir à cette époque là. Du moins je croyais ne plus en avoir peur. Pourtant, quand la nuit tomba en plein après midi, mon cœur se serra brusquement, me rappelant ma phobie passée. Et l’absence de mon frère et de mon père ne fit qu’empirer les choses. En général, je comptais souvent sur leurs présences rassurantes pour refouler mes peurs. Mais il n’était pas là ce jour là. J’avais levé les yeux de mon livre, lorsque la lumière chaude du soleil avait commencé à s’éclipser, plongeant notre maison de ville dans l’obscurité. Si seulement nous n’avions pas quitté le manoir cette semaine là. Mon père avait été convié à une réception dans le centre de Londres et Tommy avait tenu à l’y accompagner, pour le plus grand bonheur de celui-ci. Tommy entamait sa 19eme année, il devenait de plus en plus mature, et il s’intéressait beaucoup à notre aristocratie. Ce qui m’énervait à un tout haut point. Et la nuit continuait de tomber, jusqu'à ce qu’il fasse complètement noir. Ma mère et moi, en un seule geste, nous étions précipités à la fenêtre. Dans les rues, des exclamations de surprise fusaient. Les chevaux hennissaient de frayeur. Et ils ne revenaient toujours pas. Ils ne sont jamais revenus.

Thibault Health et Thomas Health
DISPARUS

Disparus. Envolés. Sans que nul ne sache pourquoi. Non. Je savais pourquoi. A cause d’eux. A cause des Anamnesis. Ces foutus chiens que le diables avait lâché sur nous. C’est eux qui m’avaient enlevé les deux personnes les plus précieuses de ma vie.

Thibault et Thomas ayant disparu, notre famille perdu toute son importance. Ma mère avait beau être une lady remarquable, elle n’avait rien de plus que toute les autres, rien qui ne puisse préserver notre nom. Alors elle fit la dernière chose qu’il lui restait à faire. Elle se remaria. Et cela, je ne lui pardonnerai jamais. Alliénor Health. Tel était le nom de ma mère. D’une Williams, non, je ne suis pas la fille. Pourtant, je fus contrainte de prendre ce nom, ce nom qui m’était étranger. Mais contrairement à ma mère, je fis la demande de pouvoir garder Health comme second prénom. On me l’accorda. Comme unique héritage de mon père, je ne reçus que son sabre, le sabre de notre famille, au nom de notre famille. Ce magnifique sabre a la lame noire, qui n’avait plus de valeur, désormais. Mais pour moi, il avait plus de valeur que tout l’or du monde.

Quand la Reine annonça la création des 3 maisons, je sentit en moi une lueur d’espoir grandir peu a peu. Je n’ai pas réfléchis ce jour là, et c’est tant mieux, si j’avais réfléchi, je me serai surement rendu compte que je n’avais pas le fragment d’une chance, et je serais resté sagement chez les Williams et puis j’aurais fini par me marié, et perdre se nom auquel je tenais temps. Heureusement, je n’ai pas réfléchi, et je me suis élancée dans les rue de Londres, armée uniquement du sabre de mon père et de mon courage. Ou de mon inconscience, a vous de voir. Pourtant, je survécu. Je survécu. Malgré les monstres qui me traquèrent, voulurent ma peau, j’ai continué à courir, ignorant la douleur que j’avais au ventre. Ignorant le sang qui dégoulinait de mon dos lorsque l’un d’entre eux m’avait griffé violement. Ignorant les cadavres qui s’entassaient dans la rue, les cris qui retentissaient ça et là. Je ne vous dis pas la joie que j’ai éprouvée, en voyant se dessiner à l’horizon la silhouette imposante de Buckingham Palace.